Patrick François est Directeur Grand Est de la Banque des Territoires, un des cinq métiers de la Caisse des Dépôts. Lui aussi, comme les autres actionnaires et investisseurs, a été immédiatement séduit par le concept de KMØ et les perspectives qu’il offre pour Mulhouse ! Nous l’interrogeons aujourd’hui sur les raisons qui l’ont poussé à soutenir KMØ.
Bonjour Patrick. Qui êtes-vous, et quelle est votre place dans le projet KMØ ?
Je suis directeur Grand Est de la Banque des Territoires. J’ai la responsabilité de cette nouvelle structure réunissant les 3 anciennes régions : Alsace, Lorraine, Champagne-Ardenne. Ce qui me correspond bien puisque j’ai des attaches ou des origines dans chacune de ces 3 régions !
Auparavant, j’étais directeur de la Caisse des Dépôts en Ile-de-France, puis en Auvergne-Rhône-Alpes.
La Banque des Territoires est le métier de la Caisse des Dépôts, destiné à accompagner les collectivités et les territoires. Nous investissons sur des projets très divers. Il ne s’agit pas uniquement de soutenir financièrement, mais aussi d’accompagner et d’aider en amont les porteurs de projets à trouver un modèle économique viable.
Nous sommes l’un des actionnaires de KMØ.
Pour quelles raisons avez-vous décidé de soutenir KMØ ?
Jean-Marie Bockel et Jean Rottner m’ont parlé du projet dès ma nomination au poste de directeur Grand Est de la Banque des Territoires. J’ai tout de suite compris que c’était un projet structurant pour le basculement de la ville de Mulhouse dans une nouvelle économie. Et c’est justement le cœur de métier de la Caisse des Dépôts (et de la Banque des Territoires) de permettre ces mutations !
Nous avons rencontré les investisseurs, les avons aidés à se structurer, et avons monté un partenariat selon les modèles d’investissements prévus par la Caisse des Dépôts. Nous nous sommes engagés avec eux sur la durée avec une structure de portage immobilier, en association avec le Crédit Agricole Alsace Vosges.
L’écosystème KMØ est parfaitement en adéquation avec la mission de la Caisse des Dépôts, de faire basculer les territoires dans la modernité. Il y a 10 ans on investissait peu dans le Sud Alsace et à Mulhouse. Là, je retrouve ce territoire et la ville tout entière en train de se transformer ! Une université technologique de haut niveau, les mobilités, le profil « smart city » : c’est extrêmement intéressant et la Caisse des Dépôts doit venir appuyer ce changement, en y investissant.
KMØ est un projet fondateur pour le quartier, voire pour toute l’économie locale.
Selon vous, pourquoi Mulhouse a besoin de KMØ ?
L’activité commerciale reprend au centre-ville, le chiffre d’affaires généré est plus élevé qu’il y a quelques années. Les quartiers changent de morphologie. L’arrivée du tram a créé une « grande ville ». Mulhouse bouge et c’est incontestable.
Aujourd’hui Mulhouse a besoin que tous les feux de l’économie de demain soient allumés. Le numérique est la voie vers laquelle son économie va trouver des marchés.
KMØ va très bientôt prendre vie au cœur du quartier Fonderie : quelles sont vos perspectives pour le quartier, la ville ?
KMØ va avoir des effets sur la présence d’industriels, de startups, et de jeunes étudiants dans le numérique, et un impact certain au niveau de la recomposition de la ville. KMØ change le « style » de ville, l’urbanisation.
J’ai vu l’avant et l’après avec le Campus Fonderie : je peux donc me projeter dans 10 ans pour imaginer la dynamique du quartier avec KMØ. Je peux imaginer plus de logements, plus de restaurants, bars, en bref : plus de vie !
Le quartier verra également aboutir le projet de « Diagonale verte » à Mulhouse (aménagement des berges du Canal du Rhône au Rhin, tout près de KMØ).
Tous ces changements dépassent largement le projet KMØ, et en même temps KMØ apporte une dynamique indispensable au renouveau de la Ville, du point de vue de la recherche, de l’innovation et du numérique.
Personnellement, qu’est-ce qui vous plait dans l’écosystème KMØ ?
Cela a été un vrai challenge pour la Caisse des Dépôts de travailler avec des personnes physiques plutôt qu’avec des grands groupes. Et je l’ai apprécié ! J’ai beaucoup aimé le patriotisme local des 5 associés qui ont décidé d’animer leur territoire. Ce sont eux qui ont la bonne vision ! Ce sont de vrais citoyens chefs d’entreprise. Leur passion et leur connaissance du terrain ont rendu le projet très intéressant pour moi, aussi à titre personnel.
Merci pour ces réponses, complémentaires à celles des autres acteurs de KMØ interrogés jusqu’à présent !